• Fin de semaine à Bahar Dar

    Le week-end dernier, j’ai rejoint Malika et Servann à Bahar Dar.

    J'avais prévu de les rejoindre en bus mais Malika et Servann ont trouvé que le trajet en bus de 10 heures aller et 10 heures retour, c'était trop sur un week-end de trois jours. Elles m'ont donc offert le billet d'avion ! Ça m'a scotchée ! Encore un grand merci les filles ! C’était classe d’arriver à l’aéroport de Bahar Dar et de se faire accueillir par ses deux copines venues en baha djaj (le touk-touk indien).

    On dépose mes affaires à l'hôtel, on prend un café et hop ! on saute dans un bateau pour une balade sur le lac Tana.

    pirogues sur le lac Tana - Bahar Dar

    Visite d’un premier monastère. Pas mal mais bon, il a été refait il y a 20 ans. Enfin, on a eu pas mal d’explications sur les peintures religieuses et c’était drôle de voir des incrustations de photos parmi les peintures religieuses traditionnelles.

    messob en partance pour Nazareth -  lac Tana - Bahar Dar

    Hop ! Bateau, direction un second monastère. Attention, nous prévient-on, celui-ci est interdit aux femmes mais si on veut il y a un musée que l’on peut visiter. Allons-y pour le musée tandis que les hommes (charmant Armand, Nathan (enfin ce n’est pas Nathan mais un truc approximatif donc on l’appelle Nathan, echi ?) et un éthiopien) vont visiter le monastère. Le musée… certes un musée ne rassemble que des vieilleries mais celles-ci doivent présenter un certain intérêt tout de même et là… ben ça laissait un peu à désirer ! Mais bon, soyons beau joueur et attendons le retour des mecs… Ils reviennent… Z’ont pas l’air content… Ah, le monastère est fermé depuis deux ans ! Ils ont juste pu visiter un « musée » qui cependant a l’air un peu plus intéressant que le musée pour les femmes. Nous demandons donc aux prêtres, qui se sont bien gardés de nous avertir de la fermeture « inopinée » du monastère mais qui ont bien su encaisser l’argent, de rembourser la moitié du ticket des hommes. Ce n’est pas possible, ils ne sont pas autorisés à rembourser. Soit, qui est autorisé à rembourser ? Le haut prélat de je-ne-sais-pas-quoi ? Soit, appelons-le !... Zut, il ne parle pas anglais et là mon amharique n’est pas suffisamment étendu. Heureusement, avec nous il y a  ce touriste éthiopien qui accepte de parler au nom du groupe et défend tout à fait bien notre cause. Nous obtenons gain de cause et Nathan qui-ne-s’appelle-pas-Nathan-mais-que-ça-y-ressemble et charmant Armand reçoivent leur 25 birrs respectifs. Et hop ! dans le bateau (Je n’aime vraiment pas sauter dans un bateau, ça me donne le vertige), direction un troisième monastère. Nous accostons, nous prenons le guide local, nous arrivons au monastère. Splendide ! Je crois me souvenir qu’il date du 14ème siècle et les peintures du 17 ou 18ème siècle.

    Saint Georges -  lac Tana - Bahar Dar

    On prend le temps d’admirer et on nous propose de visiter le musée. Ma foi, oui, pourquoi pas ! Let us go ! Nous arrivons au musée et là on nous fait asseoir sur un petit banc sous une véranda, face à une fenêtre fermée. On s’agite derrière la fenêtre, elle semble un peu récalcitrante cette fenêtre… Mais qu’y a-t-il derrière cette fenêtre ? La caisse ? ... Ça y est, elle s’ouvre. Apparaît alors un vieux, mais très vieux monsieur qui se met en tête d’ouvrir une armoire métallique, elle aussi récalcitrante ! Nous sommes tous pris d’un fou rire irrésistible : le vieux monsieur est à lui seul un objet de musée, peut-être même le clou du spectacle ! Une fois ouverte, nous découvrons quelques objets assez anciens : couronnes de prêtres, de mariage, le livre de la vie de Saint Georges. Cette fenêtre qui s’ouvre sur l’armoire métallique-musée, nous nous sommes tous crus devant le théâtre de Guignol ! Grand moment de rire international : français, britannique, éthiopien. Je n’ai pas fait de photos mais Malika et Servann en ont fait. Je pense qu’elles valent le coup d’œil !

    lac Tana - Bahar Dar

    lac Tana - Bahar Dar

    lac Tana - Bahar Dar

    Retour au bateau, notre guide local nous dit qu’il accepte les pourboires mais c’est « as we wish ». Qu’est-ce qu’on wish ? Un peu ras-le bol d’avoir la main en permanence au porte-monnaie, décision du groupe : on a payé notre dû à l’association des guides donc « baka ». L’est pas content le garçon quand on repart. Notre batelier non plus, d’ailleurs mais bon, ce dernier savait parfaitement pour le monastère fermé depuis 2 ans, donc lui, c’est sûr, pas de tip ! Allez, retour au bateau et retour à Bahar Dar, j’ai un peu faim !

    Nous avons passé la soirée dans un azmari bet, à écouter des chants traditionnels, à être la cible des plaisanteries des chanteurs auxquelles nous n’avons pipé mot ! Un jour, je comprendrai et je pourrai répondre comme il se doit par une jolie plaisanterie !

    Le lendemain, nous sommes partis pour les chutes du Nil. Au moment où le minibus arrive, je me fais interpeller par le chauffeur, c’est un ami de Lalibela  (qui d'ailleurs me propose! le mariage... Oui c'est comme ça, la joie de revoir quelqu'un et zououou, on lui propose l'union sacrée ! J'ai toujours dit que j'avais un incroyable sex-appeal dans ce pays...) ! L’Ethiopie est si petite parfois ! Jolie balade jusqu’aux chutes mais si vous y allez un jour, attention aux bouses de vache ! Bon l’avantage, c’est qu’on ne manque pas d’eau pour nettoyer ses chaussures ! Les chutes valent leur petit détour même si aujourd’hui elles ne sont pas aussi importantes qu’avant, du fait du barrage hydraulique, cela reste impressionnant.

    Saint Georges -  lac Tana - Bahar Dar

    Retour à Bahar Dar où nous devons retrouver Nathan qui-ne-s’appelle-pas-Nathan-mais-que-ça-y-ressemble pour déjeuner avec lui avant son avion pour Addis. Seulement notre Nathan qui-ne-s’appelle-pas-Nathan-mais-que-ça-y-ressemble se trouve être en bise-bise avec son soi-disant guide. En effet, ils avaient prévu qu’il aille voir les chutes du Nil la veille après la virée sur le lac mais du fait de notre retour tardif, Nathan qui-ne-s’appelle-pas-Nathan-mais-que-ça-y-ressemble n’a pas appelé le guide, comme d’ailleurs il lui avait dit : je t’appelle si je veux y aller. Pas content le guide ! A tel point qu’il en devient même menaçant. Résultat : pas de déjeuner mais direction le poste de police afin de voir s’il est possible de faire quelque chose. Bon s’il y a un problème, on a qu’à appeler... Du coup, il est l’heure pour Nathan qui-ne-s’appelle-pas-Nathan-mais-que-ça-y-ressemble de partir pour l’aéroport. Nous décidons de l’accompagner à son hôtel, au cas où… Nous voilà donc gardes du corps de 30 minutes ! Adieux sur le pas de porte de l’hôtel. Nathan qui-ne-s’appelle-pas-Nathan-mais-que-ça-y-ressemble remet à Servann et à Malika son bâton de marche.

    Bon, on va manger nous ?! Après s’être sustentées, nous décidons d’aller traîner nos guêtres au marché. Nous nous promenons donc tranquillement, nous nous arrêtons acheter des écharpes et là, il nous faut virer fermement un durillé qui veut absolument faire l’intermédiaire entre les commerçants et nous. Bref on baguenaude. Servann remarque que au fur et à mesure de ses déplacements (elle marche avec son bâton), une vague de rire se déplace dans le marché. Une vieille dame nous arrête et nous explique quelque chose, mais là, lapin pas bien compris ! Apparemment, ce serait les fous qui marchent avec un bâton… Reste à creuser mais, sûr, tout le monde est hilare. Pendant cette balade, nous avons trouvé la parade aux enfants qui vous collent aux talons en vous donnant du farenji à ne plus savoir qu’en faire. A trois on se retourne, et on dit en cœur : farenji, farenji, farenji, birr, birr, birr, pen, pen, pen, shoes, shoes, shoes, candies, candies, candies ! C’est recta et très drôle, les gamins, une fois passé l’effet de surprise, se marrent avec nous !

    au retour du marché - Bahar Dar

    Le dimanche, nous avons fait une excursion… massage ! Vraiment le luxe a du bon ! Malika qui vient de découvrir les massages, semble y prendre goût ! Après ça, il est temps pour moi, de prendre le baha djaj pour l’aéroport. A nouveau, on se retrouve aux prises avec un mec qui veut se faire l’intermédiaire et qui veut que l’on paye 50 birrs par personne alors que le prix est de 30 birrs que l’on soit une ou trois personnes ! Faut quand même pas déconner Raoul ! On l’envoie paître royalement et je laisse là, les deux filles qui décident, afin de ne pas casser le rythme de la journée, d’aller à la piscine ! C’est dur la vie, non ?!

     

     


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  • Commentaires

    1
    cathetguy
    Dimanche 31 Octobre 2010 à 20:48

    comme c'est drôle! je m'amuse follement... autant que vous? j'ai hâte de découvrir les photos de Servann . grosses bises, Fab. Cath 

    2
    Evelyne__
    Vendredi 5 Novembre 2010 à 22:28

    çà m'en rappelle des choses tout çà entre la balade au marché, le bateau sur le lac Tana et les églises, les églises, encore des églises...Par contre, les chutes du Nil étaient pour nous beaucoup plus maigrichonnes, va falloir qu'jy retourne vérifier... Ropoutous ma fillotte

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    3
    Fabeba Profil de Fabeba
    Samedi 6 Novembre 2010 à 08:33

    Tout dépend de la saison des pluies : après 6 mois de pluie, au moins les chutes sont fournies. J'essaye de mettre des photos ce we pour preuve !

    4
    Evelyne__
    Samedi 6 Novembre 2010 à 08:47

    La chance, un we photos. Nous, c'est com d'hab, un we manif sous la mousson bretonne.

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