• Fin de semaine à Hawassa

    Un marchand de Bagdad envoie son serviteur au bazar et l’homme revient blanc de peur : 

    - "Maître, maître, lorsque j’étais devant le bazar, j’ai rencontré un homme qui me fixait des yeux avec un drôle de regard. Quand je l’ai vu de plus près, j’ai constaté que c’était la mort. Prête-moi ton cheval afin de fuir à Samarra et de mettre la plus grande distance entre la mort et moi." 

    Le marchand lui prêta son meilleur cheval. Le serviteur sauta dessus et s'enfuit au galop. 

    L’après-midi, le marchand se rendit au bazar et croisa la mort. 

    Il lui dit :  

    - "Pourquoi as-tu regardé mon serviteur d’un air menaçant ce matin? Il a été terrorisé."  

    - "Je n’ai pas voulu lui faire peur, mais j’ai été très étonnée de le voir ici, à Bagdad.", répondit la mort. 

    - "Pourquoi ne devrait-il pas être ici? C’est à Bagdad qu’il demeure depuis toujours." 

    - "Si j’ai été étonnée de le voir, c’est parce que j’ai rendez-vous avec lui, ce soir, à Samarra!" 

     

     

    Et bien pour nous, cela a été la même chose. On avait encore une fois rendez-vous avec la pluie samedi à Addis, alors on a pris le bus pour Hawassa et sur qui sommes-nous tombés à Hawassa ? Ben oui, la pluie. Mais bon on a passé un joli week-end tout de même !

    Hawassa est la capitale de la région des Peuples du Sud. Le monument au second plan symbolise le bananier, exploité dans de nombreuses contrées du sud et dont on tire même une denrée comestible, le kotcho. Ce monument est décoré de mosaïques représentant les différentes populations du sud. Au premier plan, une des armadas de "bahadjaj" d'Hawassa. Ici pas de minibus pour se déplacer !

    Hawassa se situe sur les bords du lac éponyme. Une jolie balade, au milieu de guinguettes, de jeux de billards ou babyfoot, musiques résonnant dans les enceintes, bateaux pétaradant au démarrage. Malgré tout, un endroit de quiétude où l'on peut s'adonner à la pêche.

    ...mais ne me demandez pas pas comment on arrive à cet endroit ! 

     

     

    Là, j'ai très envie de vous faire une petite recherche Internet pour trouver une phrase vraiment profonde du style "Ce qui est pris est pris, ce qui reste à prendre, reste à prendre"... épître selon Fabienne...

     

     

     

    Donc à Hawassa, on pêche. À l'arrivée des bâteaux, des enfants, des gens, des gros oiseaux pas beaux attendent de pouvoir gagner leur pitance.

    À la criée :

     

     

    On trie ici les poissons : d'un côté les gros, de l'autre les petits. Le gros seront vendus selon le cours du jour : 10 ETB contre 5 ETB pour les petits.

     Il a fait son marché, le tout maintenant étant de les transporter. Aura-t'il assez de ses 10 doigts ???

     

     

    Y a de la friture sur la ligne !

     

    Une fois qu'on a acheté son poisson, il faut le cuisiner. Trois formules : cru (comme pour les sushis), frit ou en soupe. Le poisson cru est accompagné de sauces rouge, orange, verte... ça m'avait tout l'air de pîquer dur ! On mange le tout avec un petit pain appelé disk (parce que cela a la forme d'un disque... ben oui, c'est bien foutu quand même !)

     

    À Hawassa, mon chéri était tout "ben aise" (prononcé beunèse) parce qu'il y avait bouzou, bouzou oiseaux. Des martins, des pêcheurs, des martins pêcheurs. Posés en groupe sur un bateau, cachés dans les joncs, perchés dans les arbres ou sur les fils électriques...

     

     

    ... et puis, il y a les gros pas beaux

     

    Marabouts, marabouts, marabouts-bou-bou, bout d'ficelleu, bout d'ficelleu, bout d'ficelle-celle-celle... ça y est vous l'avez en tête ????

     


  • Commentaires

    1
    michdefoug
    Mardi 6 Août 2013 à 10:59

    le photographe fougerais a de la concurrence...

    2
    yvededin
    Samedi 18 Janvier 2014 à 12:53

    Très beau reportage qui donne envie d'aller visiter ce pays. Bravo

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    3
    Samedi 18 Janvier 2014 à 19:09

    Vous êtes le bienvenu !

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